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Article N°17699

AU NOM DE 100.000 CITOYENS SANS VOIX

C’est le titre d’une lettre ouverte, dont le facsimilé est en pièce jointe, adressée à tous les candidats à l’élection présidentielle sur le handicap psychique lourd(1), un thème encore peu abordé lors de cette campagne mais un enjeu de santé publique – donc électoral – majeur. Seuls M. Nicolas Sarkozy dans les colonnes du Parisien peu avant la Primaire de la Droite et du Centre, et Mme Marine Le Pen très fugacement lors du « Grand Débat » du 20 mars ont-ils abordé la question, et tout à fait partiellement(2).

Cette lettre ouverte est cosignée par :
  • Mme Monique Pelletier, ancien ministre, ancien membre du Conseil Constitutionnel, Présidente d’Honneur du Conseil national handicap ;
  • Le Dr Roger Salbreux, pédopsychiatre, enseignant et chercheur aux nombreux titres, notamment connu comme l’initiateur des Centres d’Action Medico-Sociaux Précoce ;
  • Mme Claude Hovhanessian-Gandillon, ancien cadre de presse au Groupe Lagardère Active, et membre du conseil d’administration du Conseil national handicap.

Cette lettre ouverte bénéficie du soutien de personnalités de premier plan du monde médical et civil, parmi lesquelles :
  • Le Dr Xavier Emmanuelli, ancien ministre, fondateur du SAMUsocial ;
  • M. Patrick Poivre d’Arvor, journaliste et hommes de lettres ;
  • Le Pr J-P. Olié, de l’Académie de Médecine ;
  • Le Pr J-Ph. Boulenger, Inserm, Université de Montpellier ;
  • Le Dr Christian Gay, fondateur de France Dépression et de Clubhouse France ;
  • Le Dr Jean-Louis Place, directeur et médecin-chef de clinique psychiatrique ;
  • M. Ph. de Lachapelle, chroniqueur radio, DG de l’OCH ;
  • Mme C. Finkelstein, présidente de la FNAPSY ;
  • M. Paul Joly, président du Conseil national handicap.
De quoi s’agit-il ? D’un état d’urgence sanitaire !
 
En France, faute de structures adaptées, 100.000 handicapés psychiques lourds sont laissés à
l’abandon à la rue, à la prison ou au suicide, alors que les solutions existent(3).

Cet abandon reflète l’étiolement de la psychiatrie en France, alors qu’au cours de sa vie, un citoyen sur quatre, selon l’INSERM et l’OMS, sera touché par une affection psychique ou mentale, dont les plus graves sont aujourd’hui irréversibles. Et la courbe des besoins est ascendante.

Les candidats à l’élection présidentielle doivent se souvenir que si, en raison de leur handicap et de leur maladie, la plupart de ces 100.000 compatriotes majoritairement adultes sont sans voix bien qu’ayant en général le droit de vote, c’est loin d’être le cas de leur famille, qui vivent un enfer, et de leur entourage, et qu’un quart des Français sont concernés !



1 Tel que la schizophrénie (1% de la population), l’autisme, la bipolarité, etc.
2 Le problème n’a été abordé qu’en citant l’autisme, malheureusement pas le plus mal loti des handicaps psychiques en France.
3 Elles sont citées dans la lettre ouverte.




CP Claude HOVHANESSIAN-GANDILLON

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